De l’enfance à l’ordination
Auguste Fortineau a grandi au sein d’une famille de cultivateurs profondément chrétienne. Ayant perdu son père à l’âge de deux ans, c’est surtout sa mère qui s’est chargée de son éducation. A l’école, il s’est surtout démarqué par sa belle mémoire, la solitude de son jugement et le brillant de sont imagination, talents qui lui ont fait faire des progrès rapides. Après des études dans un collège tenu par des Frères de Saint-Gabriel, il fait son lycée à Notre-Dame. des Coëts à Nantes.
En 1891, il est reçu au Grand Séminaire. Après des études philosophiques, il effectue son service militaire. Ce temps de la caserne fait naître en lui le désir de se dévouer au service des missions. Encouragé par son directeur de séminaire, il frappe à la porte de la congrégation du Saint Esprit à Chevilly. Trois ans plus tard, plus précisément le 10 juillet 1898, il fait sa consécration à l’apostolat.
Auguste Fortineau à Madagascar
Le jeune père Fortineau débarque à Diégo le 5 octobre 1898 comme aumônier de l'hôpital militaire. Il y séjourne presque un an avec comme tâche primordiale l’étude de la langue malgache. Par la suite, avec le Mgr Corbet et le père Roupnel, il rejoint Fénérive, région de la girofle, située 600 km plus au sud. Ils y fondent la première mission de brousse du diocèse. La mission de Fénérive Est s’étendait sur une très grande superficie.
L’œuvre du père Fortineau à Fénérive est décisive non seulement dans l’évangélisation mais aussi dans le développement de cette partie de l’île. Quand il débarque en 1900, il n’y a rien. A son départ, 14 ans plus tard, il laisse une des missions les plus florissantes du pays : construction d’une église et de plusieurs bâtiments, le tout fort présentable, ouverture de deux écoles.
En 1914, l'évêque de Diego, qui a eu connaissances des succès de Fortineau, le rappelle et le nomme curé de la cathédrale. Quelques mois plus tard, après le décès de Mgr Corbet, Fortineau est nommé évêque de Diégo-Suarez par Rome. Les débuts de son administration sont compliqués à cause du manque de missionnaires mobilisés avec la guerre de 1914. Finalement, malgré les difficultés et grâce à beaucoup de temps passé sur le terrain, il réussit à ne pas faire régresser la religion catholique à Madagascar
En 1946, il donne sa démission mais continue à administrer son vivcairiat jusqu'à l'arrivée de Monseigneur Wolff, son successeur, l'année suivante.
Retour en France
Après 49 ans de présence à Madagascar, il revient au près des siens à Machecoul, sa paroisse natale, en 1947. Il meurt en douceur entouré de sa famille le 9 février 1948. Il a 75 ans.