A la demande de l’état Malgache, le 1er Juillet 1964, est créé l’Escadron d’Appui Aérien (EEA 2/21) à Madagascar.
L’EEA 2/21 a pour mission de participer à la défense aérienne de la zone d’outre-mer, et, dans ce cadre, doit assurer l'appui aérien aux troupes stationnées à Madagascar, aux Comores, et à la Réunion.
A la demande de l’état Malgache, deux autres missions sont expressément demandées :
- Deux vols de reconnaissance côtière doivent être effectués chaque mois sur un itinéraire fixe.
- Une alerte à 3 Heures doit être constamment maintenue afin d’effectuer des reconnaissances à la demande.
Cette coopération Franco-Malgache ainsi que l’escadrille EEA2/21 prendront fin le 30 Septembre 1970. Les Skyraiders seront alors transférés un peu partout en France, Djibouti, Tchad, La Réunion.
Ces 6 Années seront jalonnées de quelques accidents dont celui de Sainte-Marie dont voici les détails.
Le 21 Septembre 1967, au cours d’une reconnaissance côtière entre Antsiranana et Toamasina, le Capitaine Néfiolov, au commande du Skyraider 21-ZB, est victime d’une panne (chute de la pression d’huile et baisse de régime du moteur) qui bloqua très rapidement son moteur alors qu’il était au-dessus de Pointe à Larrée.
Constatant qu’il lui était impossible de rejoindre l’aéroport de Sainte-Marie, par mesure de sécurité et conformément à la procédure d’urgence dans ce cas, il donna l’ordre aux deux mécaniciens à l'intérieur du fuselage de sauter en parachute, puis, il mit l’avion en position de descente finesse (vitesse sans motorisation) et choisit un endroit pour se poser sans trop de casse.
Arrivé au niveau d’Ambodifototra, il fit un virage à gauche, se mit face au vent et décida d’amerrir sur la barrière de corail de la plage de « BETTY PLAGE », alors qu'un autre avion demandait les secours par radio.
Les premiers secours, qui furent les piroguiers, vinrent rapidement autour de l’avion et constatèrent immédiatement que le pilote était indemne et attendait d’ailleurs tranquillement sur l’aile de l’avion.

Ils ramenèrent le Capitaine Néfiolov sur la plage qui décida d’attendre les deux parachutés.
L’embarcation « La Reine Betty », qui appartenait à l’hôtel BETTY, alla chercher les deux mécaniciens en pleine mer et les ramena auprès du Capitaine Néfiolov.
Divers personnels militaires arrivèrent rapidement d’Ivato en DC3 et se posèrent à Sainte-Marie. La zone fut alors sécurisée.
Après avoir constaté que l’avion était irrécupérable, on décida de le désarmer. Commença alors le démontage des parties sensibles, et le désarmement.
Après moult essais sans succès pour tirer l’avion des eaux profondes (l’avion étant trop encastré dans le corail), la décision fut prise de le découper au cordon Brickford.